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Europropre 2025 : résumé de 3 conférences clés

Hélène Vally, Responsable contenus marketing - 29/03/25

(Mis à jour le 10/04/25)

Retour sur 3 conférences du salon Europropre 2025. Au programme : QVT, IA et cybersécurité.

Le salon Europropre 2025 a une nouvelle fois été un rendez-vous incontournable pour les entreprises de propreté. Parmi les nombreuses animations, trois conférences ont particulièrement retenu l’attention, abordant des sujets stratégiques pour l’avenir du secteur :

 

  • La qualité de vie au travail (QVT),
  • L’intelligence artificielle,
  • La cybersécurité.

 

Retour sur ces échanges riches en enseignements.

Secteur des transports : quelles actions QVT mettre en place pour une stratégie proactive au bénéfice des salariés et des clients ?

 

Dans le secteur de la propreté des transports, améliorer la qualité de vie au travail (QVT) des agents est un enjeu majeur. Horaires décalés, exigences physiques, déplacements fréquents : autant de contraintes qui nécessitent une approche globale pour garantir à la fois le bien-être des salariés et la satisfaction des clients.

 

Lors de cette conférence, quatre experts ont partagé leurs initiatives :

 

  1. Fouzia Bazi, Responsable QSE & RSE Régional – Groupe Onet,
  2. César Courant, Directeur d’agence – USP Nettoyage – Groupe Atalian,
  3. Maud Herbreteau, Responsable Qualité Sécurité et Environnement Nationale Adjointe – La Pyrénéenne,
  4. Damien Le Fur, Directeur QHSE – Rekeep France.

La mobilité des agents

 

L’un des sujets phares abordés a été la mobilité douce et le covoiturage. Fouzia Bazi a détaillé la méthodologie adoptée par le groupe Onet : « Nous commençons par un état des lieux des habitudes de transport des salariés pour identifier des solutions adaptées, comme le covoiturage ou l’usage du vélo. Ensuite, nous communiquons et accompagnons leur mise en place avec des équipements appropriés, tels que des casques. »

 

Dans cette optique, La Pyrénéenne met en œuvre une cartographie des plans de mobilité pour mieux organiser les trajets domicile-travail et favoriser le covoiturage, particulièrement pour les sites en horaires décalés où les transports en commun ne sont pas une option viable.

Améliorer le travail de jour pour plus de bien-être

 

Le passage du travail de nuit au travail de jour est une tendance forte, bien que complexe à mettre en place sur certains sites comme dans les métros ou les RER. « Cette transition permet une meilleure qualité de vie pour les salariés tout en réduisant les coûts pour les clients », souligne Maud Herbreteau.

L’ergonomie et l’innovation au service des agents

 

Optimiser les conditions de travail passe également par l’innovation technologique et une meilleure prise en compte de l’ergonomie. Les intervenants ont insisté sur l’importance des exosquelettes, des aspirateurs dorsaux sur batterie ou encore des nouvelles méthodes de portage des équipements. « Mais attention, tous les outils ne conviennent pas à tous les postes. Il faut tester et impliquer les agents dans le choix du matériel », a rappelé Fouzia Bazi.

 

Un accompagnement au quotidien

 

Au-delà des conditions de travail, la qualité de vie des agents repose aussi sur un accompagnement global prenant en compte des aspects personnels. « Tous les mois, nous organisons des animations et des sensibilisations sur des sujets qui dépassent le cadre professionnel, comme le sommeil, la nutrition, la vision ou encore la prévention des cancers », explique Fouzia Bazi.

 

L’enjeu est d’offrir un soutien concret aux salariés, en facilitant l’accès à des ressources adaptées à leurs besoins.

« Nous avons également un assistant social qui se déplace sur les sites pour accompagner les agents sur des problématiques variées : recherche de logement, gestion d’une séparation, constitution d’un dossier de retraite, et bien d’autres sujets du quotidien. »

Fouzia Bazi, Responsable QSE & RSE Régional du Groupe Onet

Cet accompagnement personnalisé permet non seulement de renforcer le bien-être des salariés, mais aussi de créer un environnement de travail plus serein, favorisant l’engagement et la fidélisation des équipes.

L’IA appliquée au secteur de la propreté : utilisations possibles et perspectives

 

Autre conférence très attendue : l’intelligence artificielle. Cette technologie n’est plus un concept futuriste pour le secteur de la propreté : elle s’impose déjà comme un levier de transformation majeur. Lors de cette conférence, des experts ont partagé leurs retours d’expérience et exploré les applications concrètes de l’IA, ainsi que les conditions d’une adoption réussie :

 

  1. Sylvain Armand, Directeur du développement – Groupe Challancin
  2. Marie Lanciaux, Responsable de l’Innovation – Atalian
  3. Amir Reza-Tofighi, Président de la CPME
  4. Christopher Tollnert, Directeur Informatique & Innovation Digitale – GSF

L’IA, une technologie accessible à toutes les entreprises

 

L’un des premiers points soulevés lors de cette conférence est que l’intelligence artificielle ne se limite pas aux multinationales ou aux startups.

« En 2023, une étude de la CPME a révélé que deux tiers des dirigeants de petites entreprises ne se sentaient pas concernés par l’IA. C’est une erreur. L’IA touche tout le monde. Il ne s’agit pas d’un phénomène réservé aux grands groupes, mais d’une opportunité que chaque entreprise peut saisir pour optimiser ses opérations et améliorer son efficacité. »

Amir Reza-Tofighi, Président de la CPME

Une révolution nécessaire dans un secteur en tension

 

Un autre frein souvent évoqué face à l’IA est la peur de la suppression d’emplois. Pourtant, comme l’a expliqué Amir Reza-Tofighi, « nous n’avons jamais connu une période avec autant de tensions sur le recrutement. Pourquoi avoir peur d’une technologie qui, au contraire, peut nous aider à pallier ces difficultés…? ».

 

Cette révolution est d’autant plus critique dans un secteur à forte intensité de main-d’œuvre comme celui de la propreté. Marie Lanciaux a notamment illustré comment l’IA permet d’adapter les services en fonction de l’usage réel des bâtiments, optimisant ainsi les interventions sans réduire les effectifs. « Nous avons des clients qui nous challengent sur la performance opérationnelle. Grâce à l’IA, nous pouvons mieux comprendre les flux d’occupation d’un bâtiment et adapter nos interventions en conséquence », a-t-elle expliqué.

L’IA, au service des collaborateurs

 

Au-delà de l’optimisation des tâches et des décisions, l’IA joue aussi un rôle clé en allégeant la charge mentale des collaborateurs. « L’IA est un assistant, pas un substitut », rappelle Christopher Tollnert. Il donne l’exemple des inspecteurs de propreté, souvent débordés par la gestion des plannings et des contrôles qualité : « Grâce à l’IA, nous pouvons identifier les clients à risque et prioriser les interventions. Cela permet à nos équipes de se concentrer sur l’essentiel et de mieux répartir leur temps. »

Une transformation progressive et structurée

 

L’adoption de l’IA dans une entreprise ne se fait pas du jour au lendemain : il faut déjà avoir digitalisé ses processus, notamment RH avec une solution comme Coffreo. Marie Lanciaux en parle ainsi : « Avant de parler d’IA, il faut d’abord structurer et digitaliser ses processus. Sans données, pas d’IA ! ». La structuration des données est en effet une condition essentielle pour tirer parti des outils d’intelligence artificielle.

 

De son côté, Sylvain Armand recommande de commencer par des projets raisonnables et à fort impact.

« Un premier succès permet d’instaurer la confiance et d’encourager de nouveaux projets IA. L’important est d’avoir un chef de projet qui maîtrise à la fois les enjeux opérationnels et techniques pour assurer une adoption réussie. »

Sylvain Armand, Directeur du développement du Groupe Challancin

La cybersécurité dans la propreté : tous concernés ! Enjeux, menaces et bonnes pratiques

 

Autre sujet brûlant de ce salon Europropre : la cybersécurité ! Aujourd’hui, aucune structure n’est à l’abri d’une cyberattaque, et le secteur de la propreté ne fait pas exception. Pourtant, la cybersécurité est encore perçue comme une problématique lointaine par de nombreuses sociétés de propreté. Lors de cette conférence, Sam Borhani, Président de Cyber Saclay-Team, a mis en lumière les principales menaces qui pèsent sur les entreprises de propreté et les bonnes pratiques à adopter pour mieux se protéger.

Une menace omniprésente

 

Pour commencer, Sam Borhani a rappelé deux statistiques : 49% des PME ont déjà été victimes d’une cyberattaque et 60 % des PME déposent le bilan deux ans après une cyberattaque.

 

Ensuite, il a insisté sur le fait que toutes les entreprises, PME ou non, sont concernées par ces risques. Parmi les principales menaces, il a cité :

 

  • Le phishing : une technique de fraude qui consiste à tromper un utilisateur pour lui soutirer des informations sensibles (identifiants, mots de passe, coordonnées bancaires) en se faisant passer pour une entité de confiance. Cela se fait généralement par e-mail, SMS ou faux sites web.
  • Le carding : une pratique illégale qui repose sur l’utilisation frauduleuse de cartes bancaires volées. Les cybercriminels achètent ou testent ces cartes sur des sites de commerce en ligne pour en tirer profit.
  • Les deepfakes : des vidéos truquées générées par IA qui imitent une voix ou un visage. Dans le cadre de cyberattaques, elles peuvent être utilisées pour usurper l’identité d’un dirigeant ou d’un collaborateur et ainsi tromper une entité (par exemple, en ordonnant un virement bancaire frauduleux).

Les quatre grands risques 

 

1°) Malware : cette attaque passive survient lorsqu’un logiciel infecté est téléchargé. La solution ? Restreindre l’accès à certains sites et logiciels, et éviter de naviguer sur une session administrateur au quotidien.

 

2°) Cyberattaques actives : une personne malveillante utilise des outils pour récolter des données ou saccager des informations. La solution : avoir un Endpoint Detection and Response (EDR), un outil de cybersécurité qui permet de détecter, d’analyser et de répondre aux menaces sur les terminaux (ordinateurs, serveurs, smartphones, etc.).

 

3°) Ingénierie sociale : il s’agit de l’usurpation d’identité au sein de l’entreprise. A ce sujet, Sam Borhani a souligné que 85 % des cyberattaques sont dues à une erreur humaine. La solution ? Sensibiliser les salariés et dirigeants.

 

4°) Réputation : après une cyberattaque, des informations sensibles peuvent fuiter, affectant ainsi la réputation de la société. Il est important de prévenir la CNIL dans les 48 heures en cas de fuite de données.

 

Conséquences des cyberattaques

 

Les cyberattaques peuvent avoir des conséquences graves pour une entreprise, affectant à la fois ses opérations et sa réputation. Tout d’abord, une attaque peut entraîner une altération significative de l’activité de l’entreprise. Lorsque les systèmes informatiques sont compromis, l’accès aux données essentielles peut être perturbé, ce qui paralyse les processus internes et ralentit, voire arrête la production. Cela peut se traduire par une interruption prolongée des services, affectant directement la performance de la société.

 

En outre, une cyberattaque peut entraîner la perte ou la fuite de données sensibles. Que ce soit des informations clients, des secrets industriels ou des données financières, ces informations, une fois exposées ou volées, peuvent avoir des répercussions juridiques et financières importantes.

 

La réputation de l’entreprise peut également subir une détérioration considérable après une cyberattaque. Si l’incident est relayé sur les réseaux sociaux, la société peut voir son image gravement ternie. Cette perte de crédibilité peut nuire à ses relations avec les clients, les partenaires commerciaux et les investisseurs, fragilisant ainsi sa position sur le marché.

 

Enfin, lorsqu’une structure est victime d’une violation de sécurité, ses clients peuvent douter de sa capacité à protéger leurs informations personnelles et professionnelles. Cette méfiance peut entraîner une réduction de la clientèle, une fidélité amoindrie, et un impact financier non négligeable. La réparation de cette confiance peut s’avérer difficile et de longue durée.

Quelques conseils pratiques pour prévenir les risques

 

Pour se protéger, plusieurs mesures simples mais efficaces ont été conseillées :

 

  • Avoir des mots de passe complexes et ne pas les enregistrer,
  • Ne jamais télécharger des fichiers suspects,
  • Éviter de cliquer sur des liens qui sont dans des mails ou messages,
  • Acheter et activer un antivirus pour se protéger contre les menaces,
  • Isoler votre serveur de sauvegarde du reste du réseau,
  • Tester régulièrement votre système informatique et réaliser un audit de cybersécurité,
  • Adopter des solutions RH certifiées, comme Coffreo.

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