En août 2022, selon les chiffres du baromètre Prism’emploi, les effectifs intérimaires français, comprenant contrats de travail temporaire et CDI intérimaires, étaient en hausse de +1,7 % par rapport à août 2021. Le secteur, qui représente 2 à 3 % de l’emploi français selon la DARES, a retrouvé des couleurs depuis la pandémie. Mais la réalité est plus contrastée. Quels sont les secteurs qui recrutent le plus et ceux qui accusent un ralentissement de l’activité ? On fait le point !
Les disparités par secteur et par région
Entre 2021 et 2022, les secteurs des services et du commerce ont fait un bond de +12,5 % et +5,3 %, quand le BTP recule de 9,6 %. L’industrie, où sont employés la majorité de ces salariés temporaires (plus d’un tiers du total des effectifs), connaît quant à elle une augmentation timide : +3,5 % seulement.
On observe en parallèle une tertiarisation des effectifs avec davantage d’emplois intérimaires chez les employés (+14,8 %) et cadres. En revanche, les chiffres augmentent peu (+0,5 %) chez les ouvriers qualifiés et pas du tout chez les ouvriers non qualifiés. Ces groupes représentent à eux deux 7 salariés temporaires sur 10.
La disparité est aussi régionale. Seuls les Hauts-de-France et la Nouvelle-Aquitaine font état d’embauches en baisse. Les autres régions de France recrutent toutes davantage qu’en juillet 2021, avec des chiffres boostés par l’Île-de-France (+10,3 %) et l’Occitanie (+5,7 %). Dans ce marché mature et mouvant, la demande existe et il est parfois difficile pour les agences d’emploi de trouver (et fidéliser !) les meilleurs candidats. Tour d’horizon des différents secteurs et de leurs besoins.
Les métiers du service recrutent toujours plus !
Avec une hausse de 12,5 %, les métiers du service ont renoué avec leur niveau d’avant la pandémie, et l’ont même dépassé. L’hôtellerie-restauration et le médico-social progressent rapidement. Ils n’hésitent pas à confier aux agences d’emploi le soin de trouver des profils pour remplir les postes liés à la gestion, ce qui va dans le sens d’une augmentation des qualifications et des profils type « employé ». Parmi les postes les plus recherchés : des emplois de bureau comme les conseillers clientèle, les assistants RH, les assistants commerciaux et les comptables. Pour certaines entreprises, un contrat temporaire peut faire office de période d’essai avant une embauche. Le tertiaire est aussi en demande pour les métiers de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme. La variation des besoins sur l’année booste la demande en emplois saisonniers.
Le commerce note une demande en hausse
Le commerce représente 10,1 % des effectifs intérimaires et marque la seconde meilleure progression en 2022 avec un bond de 5,3 % en glissement annuel (chiffres du baromètre Prism’emploi). Ce secteur est en cours de normalisation après un recours massif à l’emploi temporaire pendant la pandémie. Il reste dynamique grâce à la grande distribution, et se démarque par la variété des emplois et des qualifications demandées. On y recherche des employés de libre-service, des conseillers commerciaux, des gestionnaires et assistants administratifs des ventes…
L’industrie recherche des profils non-qualifiés
L’industrie représente traditionnellement un des secteurs d’emploi phares du marché intérimaire, et rassemble 36,9 % des effectifs en juillet 2022. Si la croissance ralentit avec +3,5% seulement contre +4,4 % en juin (selon le baromètre Prism’emploi), les salariés temporaires sont essentiels car ils permettent aux groupes industriels de gérer leurs pics d’activité et de production. Avec l’industrie pharmaceutique et l’aéronautique qui contribuent le plus aux créations d’emplois, les profils recherchés et le niveau de qualifications sont extrêmement variés. On note une préférence pour les ouvriers non-qualifiés, mais les électromécaniciens, peintres industriels et métiers de l’agroalimentaire ou du textile recrutent également.
Le transport connaît une stagnation des besoins
Les chiffres de l’emploi intérimaire dans le transport et la logistique stagnent en juillet 2022. Après avoir bénéficié du boom de l’e-commerce et des livraisons à domicile pendant la pandémie, le secteur a connu deux mois de baisse en mai et juin. Les entreprises restent demandeuses car les salariés temporaires leur permettent de s’adapter aux variations du marché en ajustant leur volume de main d’œuvre. Autre point positif : les modes de consommation ont changé durablement, ce qui assure un niveau d’activité important. Avec 14,3 % des effectifs intérimaires totaux, les postes requièrent souvent un permis automobile ou CACES. Parmi les offres : caristes, chauffeurs d’utilitaires, préparateurs de commandes ou manutentionnaires, inventoristes et agents de quai.
Le BTP enregistre une baisse significative de la demande
Les métiers du bâtiment accusent une baisse de 9,6 % de la demande en salariés temporaires sur un an. Un recul net pour un des secteurs qui recrute pourtant beaucoup auprès des agences d’emploi et requiert beaucoup de flexibilité de sa main d’œuvre pour assurer des chantiers de durées variables. Ses effectifs sont inférieurs à ceux de la même période l’an passé en raison de difficultés conjoncturelles : pénuries de matériaux et retards d’approvisionnement. Ayant besoin d’une large diversité de travailleurs, ces groupes n’hésitent pas à externaliser le recrutement. Parmi les profils recherchés, de nombreux artisans (plaquistes, maçons, charpentiers, électriciens…), des profils qualifiés (conducteurs d’engins, chefs de travaux), et des ouvriers non-qualifiés avec possibilité d’évolution vers des postes qualifiés. Selon l’Observatoire des métiers de BTP, en avril 2021, 80 % des entreprises du secteur peinaient toutefois à recruter, notamment en raison d’une mauvaise image du secteur et de la pénibilité perçue de ces métiers.
Quel que soit le secteur, les salariés temporaires, les agences d’emploi et leurs clients ont un besoin commun : échanger efficacement des informations, contrats et documents sur des plateformes sécurisées. Certains secteurs peinent à trouver les bons profils, et les travailleurs sont de plus en plus exigeants sur les conditions de travail, les clauses des contrats et la sécurité. Avec plus de 2 millions de salariés utilisateurs, Coffreo facilite le traitement numérique des documents, la circulation des informations, la collecte des relevés d’heures, la distribution des bulletins de salaire, tout en assurant un archivage sécurisé et conforme des documents.
Pour le salarié, c’est la possibilité d’entamer sa mission clé en main, en disposant de toutes les informations nécessaires à son bon déroulement. Pour les entreprises et agences d’emploi, c’est une réduction des coûts et un gain de temps et d’adaptabilité, avec une solution qui peut s’interfacer avec leur environnement existant (ERP, logiciel de paie, etc.). A une période où le turnover est important et où chaque secteur a ses exigences propres, ce gain de temps dans la gestion et le traitement des tâches administratives leur permet de se consacrer à leur cœur de métier : trouver et fidéliser les meilleurs profils. Vous souhaitez en savoir plus sur Coffreo ? Demandez une démo !