De plus en plus d’entreprises souhaitent contribuer de manière active à la transition sociale et environnementale. La RSE est un outil pour guider cette démarche : avoir un impact positif sur la société et l’environnement, tout en étant économiquement viable. Récemment, le concept d’entreprise “Full-RSE” a été introduit par l’Institut de l’Entreprise, la FNEGE et PwC France et Maghreb. Qu’est-ce qu’elle implique ? Et comment vous organiser pour décupler vos impacts et bénéficier des nombreux atouts ?
Entreprise Full-RSE : de quoi parle-t-on ?
Entreprises, associations professionnelles, profils académiques… Fruit de travaux qui ont réuni plus de 200 participants, la notion d’entreprise « Full-RSE » a été co-développée par l’Institut de l’Entreprise, la FNEGE et PwC France et Maghreb. Cette notion vise à décrire l’entreprise de demain : une structure qui aura intégré les enjeux sociétaux et environnementaux dans sa stratégie.
Ce concept vise une entreprise dé-silotée, aux frontières moins étanches et où chaque fonction œuvre dans un même objectif d’utilité RSE. Moins pyramidale, l’entreprise Full-RSE est davantage ancrée dans son territoire et interagit avec une multitude d’acteurs et de collectifs. Enfin, cette entreprise accepte de réinventer son modèle en repensant les notions de valeur, de croissance ou encore de performance. Il s’agit d’une organisation qui cherche à prouver son utilité pour la société et à contribuer à un modèle plus durable.
Voilà pour la théorie. Mais concrètement, que faut-il faire pour faire de son entreprise une structure Full-RSE à horizon 2030 ? Consolider la culture d’entreprise et le sens du collectif, assurer la montée en compétence et le renforcement de la formation, réussir à embarquer tout l’écosystème de la société dans une transformation systémique… Les participants aux groupes de travail initiés par l’Institut de l’Entreprise ont planché sur une feuille de route à adopter, fonction par fonction. Voici les bonnes pratiques à adopter côté RH.
A quoi ressemblera le service RH d’une entreprise Full-RSE ?
Une fonction RH chef d’orchestre d’un collectif à la fois interne et externe à l’entreprise
Salariés en présentiel, télétravailleurs, freelances… À l’avenir, la fonction RH devra s’envisager comme un coordinateur d’une constellation hétérogène de parties prenantes à l’entreprise, bien au-delà de la traditionnelle gestion du collectif interne. De nouvelles façons d’envisager le travail devraient également entrer en compte, reléguant le simple échange « travail contre salaire » au passé. En contrepartie d’un salaire, d’une aide à l’atteinte d’objectifs personnels et des soins plus généraux, les collaborateurs pourraient en effet accepter des systèmes plus flexibles, par exemple l’usage d’équipements informatiques personnels dans un cadre professionnel.
Au niveau de la formation, la fonction RH devra plus que jamais jouer son rôle de facilitatrice, afin que les aspirations de chacun puissent se réaliser. Il importe en effet de prendre l’humain sous toutes ses dimensions, tant sous l’angle professionnel que personnel. Pour y parvenir, il sera important de ne laisser personne de côté, en travaillant à l’inclusion sociale.
Entreprise Full-RSE : les défis à relever côté RH d’ici 2030
Pour que la fonction RH puisse évoluer vers son nouveau rôle dans une entreprise « RSE 2030 », il faudra s’affranchir de plusieurs obstacles.
En premier lieu, le droit social actuel et les différentes contraintes réglementaires ne paraissent pas bien adaptés à la relation davantage partenariale souhaitée entre l’entreprise et ses collaborateurs internes et externes.
Les personnes interrogées lors des ateliers ont également fait remonter qu’il pouvait être difficile de concilier impératifs économiques et approche humaine / RSE. Il devient alors nécessaire de définir et de mettre en place des indicateurs qui permettront d’élargir la portée en matière de pilotage de l’entreprise. La culture d’entreprise et l’état d’esprit des différentes parties prenantes doivent également évoluer pour s’inscrire dans une démarche plus partenariale.
Un des grands défis à relever réside sans doute dans l’allégement de la charge des RH. Gestion des recrutements, édition des contrats, gestion de la paie, réponses aux salariés sur leurs congés, accompagnement à la formation… Sur-sollicités de toutes parts, les RH n’ont souvent pas le temps de penser à faire évoluer leur métier vers une approche Full-RSE.
Il existe pourtant des outils digitaux performants qui leur permettent de se délester des tâches administratives chronophages, qui occupent aujourd’hui une part majeure de leur temps. Quels outils pour soulager la fonction RH et lui permettre de devenir Full-RSE ?
Du recrutement à la gestion administrative, la digitalisation facilite le quotidien des RH. Elle leur permet d’automatiser les processus les plus fastidieux à faible valeur ajoutée, de gagner en efficacité et de se concentrer sur la relation humaine, au cœur de leur métier.
Les avantages de la digitalisation RH seront d’autant plus importants dans certains secteurs à forte intensité de main-d’œuvre marqués par la saisonnalité ou un fort turn-over : traiteurs et restauration, sécurité privée, événementiel, santé, propreté, etc.
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