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Trophée de l’intérim : les champions de l’emploi des jeunes

Clémence Guiot, Marketing Content Manager - 24/04/23

(Mis à jour le 10/07/23)

En 2021, en France, 12,8% des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation. À 24 ans, ce chiffre monte même à 18,3% (Insee). La plupart du temps, malheureusement, les jeunes subissent cette situation : les profils concernés sont des chômeurs qui ne trouvent pas d’emploi ou des inactifs qui font face à des contraintes personnelles qui les empêchent de travailler à temps plein (problème de garde d’enfant ou état de santé dégradé, par exemple). L’intérim représente pour eux une solution pour empêcher la rupture avec le monde de l’emploi. En effet, la flexibilité et la variété des missions permet de monter en compétences tout en gérant d’éventuelles contraintes personnelles. L’intérim sert aussi bien souvent de tremplin en facilitant l’accès ultérieur à un emploi en CDD ou CDI.

Sessions de formation, meilleure prise en compte des aspirations personnelles, aides à la mobilité, communication ciblée… Pour favoriser l’emploi des jeunes, les agences d’emploi s’engagent et innovent. Leader des solutions de dématérialisation de la relation entre les agences et leurs intérimaires, Coffreo a souhaité récompenser les acteurs de l’intérim qui s’engagent en faveur de l’emploi des jeunes, en récompensant les réseaux et agences présentant le taux le plus élevé de missions confiées à des intérimaires de moins de 25 ans. Le réseau Au Boulot et les agences de Startpeople à Pau et de Jobandtalent à Saint-Malo : découvrez les lauréats des Trophées de l’intérim 2023 !

Voir aussi « Zoom sur les lauréats des Trophées de l’emploi des seniors »

Les jeunes et l’intérim : des profils variés ayant besoin d’être accompagnés

En matière de jeunes candidats, les agences d’emploi sont généralement confrontées à deux profils différents :

  • Des jeunes diplômés avec des compétences sur le CV, qui ont besoin d’aide pour être orientés au mieux dans ce qu’ils souhaitent faire, en s’appuyant sur la connaissance du marché de l’agence d’emploi.
  • Des jeunes au parcours scolaire plus chaotique, sans réelle qualification, qui ont besoin d’être accompagnés pour acquérir des compétences et s’orienter dans un domaine.

 

Indépendamment de ces deux profils, pour pouvoir trouver une mission en intérim, le savoir-être est clé. « C’est la base. On peut les aider là-dessus, mais nous ne sommes pas une société d’insertion, donc nous privilégions les profils présentant un bon savoir-être : des jeunes qui se lèveront le matin pour aller travailler », précise Marie Edel, responsable de l’agence Startpeople Pau, lauréate du Trophée de l’intérim de Coffreo. « Nous recherchons avant tout un savoir-être : de l’assiduité, de la politesse… Car peu importe l’âge, le savoir-faire s’acquiert », confirme Julie De Niero Directrice des opérations pour Jobandtalent, également lauréat du trophée de l’emploi des jeunes.

 

Souvent, l’intérim ne sera qu’un passage pour ces jeunes candidats. Mais c’est aussi et surtout l’occasion de les former à des métiers en tension, dans lesquels ils pourront continuer à exercer en CDD ou en CDI, à défaut de poursuivre en intérim.

Trophées de l'intérim : emploi des jeunes

Les bonnes pratiques pour favoriser l’emploi des jeunes dans l’intérim

 

Proposer des formations et accompagner la montée en compétences

Distribution de tracts pour un événement, mission d’hôtesses d’accueil, réalisation d’inventaires, conseillers de vente, agents logistique… Sans expérience particulière, les jeunes se voient avant tout proposer des missions reposant sur le savoir-être et non le savoir-faire. Pour pouvoir positionner cette jeune main d’œuvre sur des domaines nécessitant davantage d’expertise, tels que le BTP ou l’industrie, il est alors nécessaire de miser sur la formation. « Chez Startpeople, et plus spécifiquement chez Startpeople Pau, nous nous efforçons de promouvoir la montée en compétences. Quand un jeune arrive sans compétences chez nous, on lui propose de suivre une formation. Par exemple, il y a quelques années, nous avons eu de gros besoins pour le marché de la fibre optique. Comme il n’existait pas de formation scolaire dans ce domaine, nous avons formé de nombreux jeunes sur des périodes de 4 à 12 mois pour les faire évoluer dans ce secteur », se souvient Marie Edel, responsable de secteur Pyrénées de Startpeople.

 

Pour la responsable de Startpeople Pau, une fois le savoir-être des jeunes validé, tout l’enjeu réside dans la montée en compétence sur des métiers en pénurie. « Pour des jeunes encore en réflexion sur leur avenir professionnel, notre stratégie consiste à proposer des missions dans différents domaines d’activités. L’intérimaire nous dit ensuite ce qui lui a le plus plu et on s’occupe de le former dans ce domaine ».  Des aides à la mobilité sont également proposées : pour un candidat sans permis, l’agence peut par exemple l’aider à trouver un scooter à prix avantageux pour améliorer son employabilité.

 

Considérer les attentes du  candidat et ses aspirations

Plus feignants, plus exigeants, moins fiables les jeunes ? « Non, les jeunes ne sont pas moins fiables. En revanche, ils ne fonctionnent plus pareil et c’est à nous de nous adapter », balaie d’un revers de la main Marie Edel. Les intérimaires d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes qu’il y a 15 ans. Désormais, ce qui prime pour ces jeunes, c’est de préserver leur équilibre vie professionnelle / vie personnelle et de gagner en qualité de vie. Par exemple, certains préfèreront travailler le weekend pour pouvoir faire autre chose de leur semaine, quand d’autres auront impérativement besoin de terminer à 17h en semaine.

 

« Ça ne sert à rien d’aller à l’encontre de ces demandes, il faut s’adapter, modifier nos postes et notre façon de fonctionner. Quand on s’adapte, ça se passe très bien. Par exemple, j’ai des clients qui étaient absolument contre le télétravail avant le Covid, – et toujours très réticents après 2020 -, mais qui sont finalement obligés d’y venir car pour certains jeunes ingénieurs et techniciens, le télétravail est devenu un critère non négociable », poursuit Marie Edel.

 

Aller à la rencontre des jeunes là où ils se trouvent

Il y a encore 15 ans, les agences d’emploi pouvaient compter sur un va-et-vient permanent dans leurs locaux, si bien qu’elles se retrouvaient parfois dans l’incapacité d’inscrire tous les candidats qui s’y présentaient. Désormais, la tendance s’est inversée : l’âge d’or du passage en agence est révolu et les agences d’emploi doivent redoubler d’efforts pour se faire connaître. Et pour attirer les plus jeunes dans le monde du travail temporaire, il ne faut pas hésiter à aller les chercher là où ils se trouvent !

 

 « Instagram, TikTok, Snapchat… Nos campagnes marketing sont déclinées sur les réseaux sociaux de « jeunes ». Cela nous permet de capter une population qu’on ne trouve pas forcément sur les jobboards », confie Julie De Niero de Jobandtalent Saint-Malo. Partenaire du groupe Beaumanoir (Bonobo, Bréal, Cache-Cache, Vib’s, La Halle, Caroll et Morgan), cette agence se focalise sur une typologie de métier propre au retail : les conseillers de vente en magasin. « L’intérim est un vrai vecteur de recrutement.  Après une mission réussie, il n’est pas rare qu’un intérimaire soit embauché par le groupe Beaumanoir », souligne Elsa Guinet, account director des équipes ayant obtenu le trophée, pour JobAndTalent.

 

De son côté, le réseau Au boulot, un autre lauréat des Trophées de l’intérim qui compte 7 agences dans le sud-ouest de la France, a choisi d’organiser des opérations de visibilité et de nouer des partenariats pour trouver des candidats. Son Président, Bernard Petit, se rend ainsi régulièrement dans des lycées professionnels pour parler des métiers pour lesquels il recrute. L’agence est également présente sur des forums dédiés à l’emploi des jeunes et échange avec des missions locales et Pôle Emploi. Pour Bernard Petit, cela va de soi : « Il faut aider les jeunes, car ils représentent le futur de la profession. Il faut se mettre au diapason des jeunes, leur ouvrir la porte en leur donnant leur chance pour qu’ils entrent dans la vie active et puissent montrer leur envie de travailler. » Une philosophie qui fait ses preuves : plus d’un tiers des travailleurs recrutés par l’agence ont moins de 25 ans.

 

Offrir des solutions digitales pour simplifier les processus

Pour séduire cette nouvelle génération sur-connectée, les lauréats du Trophée de l’intérim soulignent également l’importance de tenir compte de leurs usages numériques, en leur proposant des outils adaptés, tels que Coffreo. Grâce à Coffreo, les intérimaires peuvent signer leurs contrats de travail en quelques clics depuis leur smartphone. Cette simplification du volet administratif présente un double intérêt : 

  • Côté agences, c’est autant de temps gagné à redéployer pour favoriser la relation client et l’accompagnement des travailleurs vers des missions adaptées à leurs compétences et leurs attentes.
  • Côté intérimaires, le fait de ne plus avoir à se déplacer en agence permet de bénéficier d’une expérience plus fluide, recentrée sur l’échange humain entre agence d’emploi et intérimaires.